Mon adolescence dans les années 80/90 sans le téléphone

telephonne-evolution

Le téléphone c’est le truc qui a complètement modifié notre comportement et notre rapport aux autres.

Ados, j’habitais en banlieue (et oui) et quand on se retrouvait à Paris le samedi après-midi  il fallait se donner rendez-vous par téléphone et on ne pouvait pas être en retard car on n’avait pas la possibilité de se prévenir en cas de problème. J’en ai passé des heures à attendre des potes devant le drugstore des Champs…

Maintenant on a le droit à :

« Allo, t’es où ?
J’arrive, je serais en retard de 5 minutes ! »

Pour le coup c’est quand même pratique le portable, cela m’aurait évité de poireauter sur le trottoir.

En plus les communications coûtaient cher surtout pour la province. Alors quand on rentrait de colo on ne filait pas son 06 mais son adresse postale et on s’écrivait.

On s’appelait surtout pour se donner rendez-vous le week-end. Souvenez-vous de la phrase :

« Allo, bonsoir madame, pourrais-je parler à machine de la part de Denis, ha elle n’est pas là, vous pourriez lui dire de me rappeler, merci, au revoir. »
Cela permettait à nos parents de surveiller nos fréquentations.

Et quand on était invité chez des gens on notait scrupuleusement l’adresse et les codes d’accès de l’immeuble, impossible d’appeler pour dire : « ouais c’est moi je suis en bas, c’est quoi déjà le code de ta porte ? »

Par contre on était libre et on ne se sentait pas enchaîné. Rassurant pour les parents mais parfois c’est pénible d’être joignable 24h/24… Et dans le train on n’était pas obligé de se taper la conversation de nos voisins.

Peut-être que l’on se parlait plus, on osait demander son chemin dans la rue alors qu’aujourd’hui si on est perdu on sort son application GPS ou on téléphone à un ami.

Je ne parle pas des smartphones que je rangerais plutôt dans la catégorie ordinateur qui font que maintenant c’est louche de ne pas avoir les yeux rivés sur son écran dans les transports en commun, comme si regarder le monde avec ses yeux était devenu obsolète.

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6 Comments

  1. says: clementine

    finalement quand on lit tes notes, tu es nostalgique des années 80 et 90 mais tu trouves ça mieux maintenant. L’évolution va dans le bon sens alors ?

  2. says: Le Tribulateur

    moi j’avais dans mon portefeuille une petite liste de numéros au cas où.
    Et de mon côté, on se donnait RDV à la Fontaine de la place Saint-Michel.
    Et quand on voyait pas le pote arriver on appelait les parents qui nous disaient qu’il était parti 30 minutes en retard. C’était vraiment une autre époque!

  3. says: Louisianne

    Mais il est vrai que du coup les gens étaient moins sans gêne ! Récemment j’arrive un peu en avance à un rendez-vous avec un copain pour déjeuner, il m’envoie un sms : je ne suis pas encore parti, j’aurais un quart d’heure de retard !
    Oui sauf que moi j’étais partie du bureau, pas le temps d’y retourner, donc rien à faire qu’à poireauter !
    Idem pour les ados qui nous hérissent le poil : les parents viennent les chercher en voiture à tel endroit, et eux ils appellent (ou écrivent ce qui est pratique quand on conduit) non je n’y suis pas, continue un peu, prends la première à droite !
    Et oui c’est sûr on oubliait pas de noter le code, l’horaire du train et le nom de la rue !

  4. says: Denis

    Clémentine > Au niveau technologique on va dans le bons sens, pour le reste je suis moins sûr…
    Tribulateur> Et les cabines téléphonique !! Moi je connaissais énormément de numéros par coeur, alors qu’aujourd’hui je n’en connais que trois ou quatre à tout casser.
    Louisianne> Je ne sais pas si cela a dû aux nouvelles technologies ou à un manque de savoir vivre ambiant.
    Leshaker > Merci, à suivre.

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