André Kertész au jeu de Paume

André Kertész Kertész Kezako ?
Je ne connaissais pas ce photographe hongrois (1894 -1985). Né à Budapest, après plusieurs années passées en Hongrie, il part vivre à Paris et ensuite à New York.
Le jeu de Paume lui offre une belle exposition composée de plus de 300 épreuves gélatino-argentiques (des photos quoi !) qui nous font découvrir son parcours.

Malgré une très longue carrière, son travail est principalement axé sur une recherche artistique et un renouvellement permanent.

On trouve de beaux clichés ou le cadrage et la géométrie sont très importants, toujours dans un soucis d’esthétisme et de créativité.

Néanmoins à mon goût, cette rétrospective est plutôt ennuyeuse et rébarbative. Contrairement à ses contemporains qui capturent l’instant présent pour laisser une trace, un témoignage de leur époque, Kertész se soucie peu de ses semblables (en tout cas dans son travail).

J’aime la photographie ancienne pour découvrir des morceaux d’histoire, apprendre comment vivaient les gens, bref je préfère du Cartier-Bresson ou du Doisneau. (même si s’ils sont arrivés un peu plus tard).

Chez Kertész on découvre un travail avant gardiste intéressant techniquement parlant mais qui ne m’a pas vraiment ému. Des reflets, des nuages, des escaliers, des grattes-ciel, des recadrages ou encore des distorsions mais peu d’humanité.

Dommage car le lieu (le Jeu de Paume) est superbe, l’exposition organisée de façon chronologique nous fait découvrir sa progression artistique et les tirages sont très beaux.

On aime ou on aime pas…

André Kertész au jeu de paume, du 28 septembre 2010 au 06 février 2011 au jeu de paume
Jeu de Paume 1, place de la Concorde75008 Paris

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2 Comments

  1. says: Romain

    C’est marrant, les photographes que tu cites (Bresson et Doisneau) ont justement été très influencés par Kertesz.

    J’ai également été à l’exposition au jeu de paume et si je n’ai pas été séduit par ses séries déformation j’ai bien aimé sa période géométrique du temps où il vivait à New York. Sans doute inspiré par sa rencontre avec Mondrian.

  2. says: Denis

    Romain > Oui j’ai lu qu’ils ont été influencés par Kertesz, surement pour le côté technique. Mais je ne retrouve pas chez lui la poésie et le côté humain que l’on retrouve chez Bresson ou Doisneau.
    Pareil que toi, plus on s’avance dans l’exposition plus apprécias ses travaux, la période New York est la meilleure. Mais bon, j’aurai préférer voir la vie des New-New-yorkais. C’est peut être un style de photos que je n’apprécie pas, cela ne veut pas dire que c’est mauvais.
    Quant à la photo qui illustre cette note, j’ai bien aimé la profondeur de champ. Mais c’est dommage de l’avoir déformée.

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