L’éloge du tabac

L’éloge du tabac
Quoi que puisse dire Aristote et toute la philosophie, il n’est rien d’égal au tabac: c’est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n’est pas digne de vivre. Non seulement il réjouit et purge les cerveaux humains, mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l’on apprend avec lui à devenir honnête homme. Ne voyez-vous pas bien, dès qu’on en prend, de quelle manière obligeante on en use avec tout le monde, et comme on est ravi d’en donner à droit et à gauche, partout où l’on se trouve? On n’attend pas même qu’on en demande, et l’on court au-devant du souhait des gens: tant il est vrai que le tabac inspire des sentiments d’honneur et de vertu à tous ceux qui en prennent.

Ainsi commence la tirade de Sganarelle dans l’Acte 1 scène 1 de Dom juan (Molière).

300 ans plus tard, le tabac est devenu tabou !
Et encore, quand je dis 300 ans, je suis généreux. Il y a encore quelques années, le tabac était un art de vivre.

Pour ceux de ma génération, rappelez-vous.

Quand j’ai commencé à fumer, le paquet de cigarette coûtait 5 francs (moins d’un euros). On pouvait  fumer dans tous les lieux publics, aéroports, postes, banques, dans les trains et les avions (c’était cool de fumer dans l’avion).

Ca clopait même sur les plateaux de télé, dans les débats télévisés, les variétés, on se souvient tous de Gainsbourg, des émissions de Polac…

Quand on arrivait chez des gens, on ne demandait pas la permission de fumer, on demandait simplement un cendrier.

La vie était belle, sauf peut être pour les non-fumeurs.

Du coup, maintenant, on vit dans un monde de plus en plus aseptisé, ou les panneaux d’interdiction sont partout.

On va devenir vieux et on n’aura pas de retraites. On se fera chier mais on sera en bonne santé.

Ne me demandez pas pourquoi j’ai écris cette note, je n’en sais rien.

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18 Comments

  1. says: Niki

    Tu craques ? En tout cas ça m’a bien fait marrer.
    Mais effectivement nous vivons de plus en plus dans un monde d’interdit… Interdit d’être différent et de ne pas aimer la même chose que tout le monde.
    Bon, moi ça m’arrange pas que ça ne fume pas tout autour de moi, je suis non-fumeuse et la fumée pendant que je mange, ben ce n’est pas top ! 😉

  2. says: ennA

    Ah! J’espère que tu ne craques pas, hein! 😉
    C’est vrai que c’est assez hallucinant la différence de mode de vie en l’espace de 20-30 ans. J’ai l’impression qu’on vit dans une société où on est pris en charge et materné (fais pas ci, fais pas ça 😀 ).
    Je me pose la question par rapport à la tolérance des non-fumeurs d’avant. Comment faisaient-ils?

  3. says: Aurelien

    Le tabac ça pue, ça coute cher et c’est très mauvais pour la santé (60 000 morts par an en France, à comparer avec les 4 000 morts sur la route), alors pour moi qui ai arrêté il y a un an et demi je vous le dis, c’est sans regret 😉

  4. says: bruno

    on a subi la dictature des fumeurs pendant des années et je pense que les choses pour une fois changent dans le bon sens, celui de la santé ! et puis quand je vois certains fumeurs qui revendiquent leur liberté d'(en)fumer et qui essayent d’arrêter toute leur vie, ça me fait un peu rigoler. en tous cas, je peux sans honte dire à mon gamin de 15 ans qu’il ne faut pas fumer, puisque je n’ai jamais commencé.

  5. says: cyril®

    Je ne suis pas fumeur. Du tout. Pourtant j’imagine que c’est super chiant de ne pas pouvoir fumer après un bon repas au resto. Mais cette interdiction n’est si restrictive… t’as le droit encore de fumer même si au bout du compte le paquet va te coûter un bras. Je remarque aussi que les familles s’accordent plus volontier un moment de détente autour d’un verre avec les enfants. Que celles et ceux qui fument et veulent consommer se retrouvent sur le trottoir et étrangement finissent par se rencontrer et discuter… et puis on a tendance à l’oublier, il faut aussi penser aux personnels de établissements. A mon avis ceux qui bossaient dans un bar qui pue la cloque toute la journée et ou toute la nuit y ont gagné un enormement.

  6. says: Dom

    J’ai repris, dois je battre ma coulpe ?
    Ce qui va être amusant ce sera au retour des beaux jours, quand ces terrasses, asiles nicotinés des fumeurs va devenir haut lieu de lutte entre les anti et les pro tabac, alors que ces derniers auront souffert tout l’hiver dans le froid et la bise pour assouvir leurs vilains penchants.
    Dommage, je ne le verrai pas, mais peut être puis-je compter sur toi pour nous le raconter ?

    😉

  7. says: Le Piège à Filles

    Si Don Giovanni avait pris des pauses clopes, jamais il ne serait arrivé à mille e tre. Parole de coach en séduction. En fait, la clope c’est mauvais quand on veut embrasser quelqu’un. Sinon, je suis pour le self-destruction, tant qu’on ennuie personne.

  8. says: PIETRI

    vous connaissez VILLEJUIF ? vous savez c’est ce grand Hopital à la sortie de PARIS sur l’autoroute A6 en direction de Lyon ……certes non ! au vue des commentaires…..
    un humain « mâle » bien « dodu » mesurant par exemple 1.80 pèse entre 75/85 Kg ! Et bien avec « NICOTINE » il finit à 45 kg ….. TABAC=CAMP d’EXTERMINATION !
    Je vous invite à aller faire un stage dans cet établissement ….certes la Médecine a fait de gros progrès …..Chouette on vous prolonge 5 ans de plus ! et puis on vous assiste jusqu’au bout du bout ….Les soins « palliatifs » comme l’on dit pudiquement ! Quelle prouesse et dans quelles conditions de « désespoir »…. »Oh pardon d’espoir !…. »aujourd’hui vous allez mieux ….
    S’il vous plait réfléchisser avant de vous empbarquer dans cette aventure …..qui vous pourrira la vie et celle de votre entourage et de la société toute entière….. une dizaine de clopes dans l’année c’est suffisant ….. n’en n’abusez pas !

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