Arrêtons de massacrer les espèces sous-marines

Requin de la Mer Rouge
Je ne devrais plus pousser de coups de gueule comme ça contre le massacre des espèces sous-marines (ni terrestres d’ailleurs). Ce n’est pas la première fois que j’en parle, c’est n’est pas un scoop non plus.
Mais l’actualité me le rappelle souvent de façon cruelle.

Dans Courrier International il y a un article sur la disparition des requins dans la Mer Rouge, espèce surpêchée que l’on retrouve sur les étales des marchés Saoudiens. Souvent destinés à la communauté asiatique.
Curieuse incompréhension culturelle venant d’un occidental qui ne peut admettre que l’on massacre aussi impunément une espèce en voie de disparition sans aucune régulation.
Le requin se situe au bout de la chaîne alimentaire, sa disparition menacerait gravement l’équilibre de l’ensemble de la vie sous-marine.

Mais le requin n’est pas une espèce apprécié du grand public, je ne remercie pas Steven Spielberg d’ailleurs pour son film les Dents de la mer qui a traumatisé des générations entières. Ce film est pourtant d’une débilité profonde et d’une incohérence totale.

Mais les animaux que l’on aime beaucoup sont aussi victimes de la fureur des hommes.
A partir du 30 septembre au cinéma vous allez pouvoir découvrir un documentaire effroyable:
The Cove : la baie de la honte, réalisé par de Louie Psihoyos et produit par Luc Besson.

C’est l’histoire de Richard O’Barry qui se bat au 4 coin du monde pour sauver les dauphins et découvre à Taiji, au Japon que 23 000 dauphins se font sauvagement tués dans la baie locale, pour les revendre à des parcs aquatiques ou pour leur viande.

Je vous laisse découvre la bande annonce.

Visiblement les japonais ont conscience que ce qu’ils font n’est pas vraiment très clean, en aurait t’ils honte?

Comme je vous le disais plus haut, ce n’est pas évident de comprendre les habitudes culinaires d’autres peuples, je n’ai pas mon mot à dire sur leurs coutumes, mais quand il s’agit de protéger des espèces menacées,  tout le monde devrait se sentir responsable.
En France on a limité la surpêche du thon rouge et ce n’était pas une décision facile à prendre car des pêcheurs se sont retrouvé privé de leur gagne pain, mais c’était nécessaire.

Quand on voit des films comme The Cove, j’ai du mal à croire qu’une décision mondiale officielle pour interdire la pêche au requin puisse exister.

Triste rapport de la  réunion organisée à Djeddah par le comité régional de protection de l’environnement pour sauver les requins:

Ainsi, l’application d’une interdiction de la vente relèverait de la municipalité responsable d’un marché aux poissons, et non directement du ministère. D’autre part, il fait valoir qu’en cas d’interdiction de la pêche par l’Arabie Saoudite les autres pays riverains pourraient poursuivre cette activité, sachant que le requin constitue une part non négligeable du PIB du Yémen voisin. En outre, la longueur des côtes et le manque de moyens matériels font qu’un contrôle efficace serait difficile à mettre en œuvre.

Comment concilier manière de vivre, survie de certains peuples et écologie?
Car l’écologie est un problème de riches, quand on a faim, on pense à soi d’abord, le problème n’a rien à voir avec le tri sélectif organisé par des pays qui surconsomment.

Serions-nous trop nombreux sur notre planète?

Crédit photo dinosoria.com

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17 Comments

  1. says: m@ster

    fichtre, tu m as devance sur ce coup la car il est vrai que le trailer de The cove est simplement effrayant. Donc un petit rappel pour tes gentils lecteurs de (re)voir en urgence Sharwater qui est de la meme veine.

  2. says: Anne Claire

    Ça file la chaire de poule cette bande annonce. Je fais partie des traumatisés par les Dents de la Mer, aussi absurde que cela puisse paraitre, mais je connais l’importance des espèces et le massacre qui les menace et évidemment, je ne manquerai pas ce film. Merci de me l’avoir rappelé !

  3. says: Le tribulateur

    J’irai bien évidemment voir ce documentaire

    Pour avoir eu la chance de croiser des requins à plusieurs reprise en plongée, je peux dire que cet animal est majestueux et son déplacement d’une fluidité comme d’une puissance incroyable! Ces moment furtifs sont magiques et une fabuleuse montée d’adrénaline se fait sentir lors de ces rencontres trop rares

    Il est vrai c’est une redoutable machine à tuer car un prédateur tout en haut de la chaîne alimentaire. Les attaques sur l’homme sont autant anecdotiques que de l’ordre de "l’erreur". Le film de Spielberg a fait beaucoup de mal quant au fantasme qui entoure ce magnifique animal.

    Merci Denis pour ce post très juste.

  4. says: Legweak

    Comme m@ster, ce film (The Cove) est surement à rapprocher de Sharkwater pour les requins (pub on – dont j’avais parlé "autrefois" – pub off) .

    Pas de bol pour les Dents de la Mer… c’est un de mes films cultes.

    Le fait est que l’Homme ne supporte pas les prédateurs et préfère les exterminer (un exemple, chez nous, on n’arrive pas à cohabiter avec quelques malheureux ours).

    Soit dit en passant je parle de films et de l’océan aussi dans ma note du jour 😉

  5. says: Francis

    C’est facile de s’émouvoir pour des grosses bêtes qui nous débarrassent des cons de surfeurs, mais moi, ce qui m’attriste c’est les bêtes à la con comme la morue, le merlu ou l’hoplosthète, qu’on a pêché sans savoir qu’il fallait vingt ans à cette bestiole pour atteindre l’âge de reproduction. Du coup, ben y’en a presque plus. Et c’est bien triste. Et c’est le cas pour plein de poissons pas aussi glamour que les dauphins.
    Ptain, va falloir que je fasse quelque chose. Un jour, je ferai en sorte d’utiliser mon diplôme d’halieute. Ouais. Un jour.

  6. says: Denis

    m@ster > J’avais vu Sharwater aussi. En fait triste constat, ce sont ceux qui sont intéressés par l’écologie et les animaux qui vont voir ce genre de films. On devrait forcer les gens à aller les voir, ou trouver des moyens de diffusion très malin, comme l’avait fait Yann Arthus Bertrand avec Home, c’était un coup génial (cinéma, télé et dvd à prix abordable dés le lendemain).

    Le tribulateur > Je sais que c’est un bel animal, c’est pour cette raison que j’ai écris cette note, ça m’écœure, on diabolise le requin alors qu’il est dans son éléments naturel et ne nage pas avec fureur vers l’homme pour le chasser.
    Le prédateur tout en haut de la chaine, c’est l’homme…

    Anne Claire > On peut avoir peur des requins sans vouloir forcement les exterminer.

    Legweak > C’est curieux venant de ta part que tu aimes les dents de la mer ?
    Sauvons les Ours !!!

    Francis > Les grosses bêtes sensibilisent plus l’opinion publique et sont un objet de fantasme pour les chasseurs et pêcheurs.
    Par contre, je ne savais pas que la morue était en voie de disparition, j’en croise encore beaucoup 😉

    Philippe > Peut être qu’un jour…

  7. says: LZ

    J’ai enfin pris mon courage à 3 mains pour regarder le trailer….chair de poule, envie de vomir soudaine….je crois que j’irai payer ma place dans le ciné Art et Essai où est diffusé le film à Rennes mais je n’entrerai pas dans la salle… Juste histoire de soutenir le film et la cause (mais en étant parfaitement incapable d’assister à ne serait-ce qu’une minute de cette cruauté…).

  8. says: Francis Le Guen

    "l’écologie est un problème de riches". Une préoccupation de riches oui, c’est hélas vrai et je le constate toujours au cours de mes voyages. Mais dans l’écosystème Terre, l’homme (animal doué de raison…) fait aussi partie de la nature ! Même s’il est responsable d’une nouvelle extinction d’espèces. La "planète" n’est pas en danger, elle en a vu d’autres, c’est notre confort de vie qui l’est ! Et c’est pour ne pas perdre ce confort et faire encore un peu plus d’argent, fut-il vert, qu’on s’agite dans les hautes sphères. Ne vous y trompez pas !
    Au delà de la sensiblerie "grosse bête", oui, que fait-on pour les morues ? D’un point de vue naturaliste et d’écologie scientifique (pas celle des eco-tartuffes) la taille importe peu. Il faut prendre en compte aussi bien les baleines que les acariens, les moustiques ou les bactéries. Dans la verte agitation médiatique actuelle je ne vois rien qui soit fait pour stopper la déforestation par exemple. A Bornéo, on abat la forêt primaire pour planter des palmiers à huile afin de fabriquer du carburant "bio" !
    Plus légèrement : Effectivement, si les requins disparaissent, les surfeurs vont proliférer ! Il faut agir.

  9. says: L'orangie

    Pas le courage de visionner, mais j’imagine qu’on y voit des requins charcutés pour leur nageoire dorsale ? Déjà vu par hasard à la télé, je n’en ai quasiment pas dormi de la nuit…
    Cela dit, tu pointes le spécificités culinaires des uns et des autres. Il est clair qu’en reprochant aux Japonais leur goût pour le requin, ceux-ci pourraient nous renvoyer le gavage des oies…

  10. says: Denis

    FdM > Le saumon d’élevage n’est pas important 😉

    LZ > Bienvenue dans le monde réel. Faut quand même aller le voir pour pouvoir donner un grand coup de gueule, peu de gens en parle de ce film j’ai l’impression.

    Francis > Effectivement si l’on arrêtait de parler de sauver la planète mais de conserver notre confort de vie, les gens feraient surement plus attention. Car tu as raison, c’est nous qui sommes en danger, pas la planète.
    Pour ta dernière phrase, j’adore, tu vas te faire des amis chez les surfeurs….

    Laurent > D’accord avec toi, en même temps les oies ne sont pas en danger (d’extinction).

  11. says: Marie-Ange

    "Especes sous-marines en danger"… probleme culturel…

    Cela ne devrait pas etre une excuse, mais certaines nationalites consomment des produits que nous n’oserions pas avaler ; et ces memes personnes sont sans doute choquees de ce que nous, Francais, sommes capables de manger.

    J’ai mange de la baleine au Groenland, et ici en Chine j’ai refuse par deux fois de la viande de chien. Les restaurants "chic" se plaisent a proposer des plats et soupes bourrees d’ailerons de requins (et d’holothuries)… Ailerons de requins aux truffes noires, il faut oser !

    Je suis d’accord, il faut se mobiliser pour sensibiliser ces cultures et les inciter a modifier leurs habitudes alimentaires tout comme nous devons modifier les notres : verifier la provenance des produits "frais" que nous consommons par exemple permettrait deja de limiter les peches excessives pour favoriser la pisciculture…

    Mais quel vaste debat…

  12. says: Denis

    Marie-Ange > Effectivement, c’est un vaste débat, surtout que l’on ne peut pas faire d’élevage de requins.
    Et dans des films comme The Cove, c’est carrément un véritable massacre.

  13. says: m@ster

    @marie-ange : au moins debat il y a. Depuis quelques annees, on voit enfin sur grands et petits ecrans des documentaires de sensibilisation (avec plus ou moins de reussite) et c est deja un grand changement. J ai ete aussi mortifie par la bande annonce de The cove mais me forcerai a le regarder non pas pour me donner bonne conscience mais pour affronter la realite humaine et qui sait me bouger un peu le c*l pour participer au changement qui m apparait aujourd hui une evidence absolue.

  14. says: Pilisi

    Je ne sais pas si j’aurais le courage d’aller voir le film The Cove, j’ai déjà vu des extraits qui m’ont donné la chair de poule. C’est massacre sont inadmissibles, même si je ne suis pas fan des requins, je ne comprends là aussi qu’on les massacre de la même manière que nos amis les dauphins.

  15. says: NICOLAÏDES

    Bonsoir à tous.
    je suis passioné de requins et Mr Spielberg n’est pas innocent à cette passion qui a pris forme dès mes 10 ans .Tous ceux qui s’y connaissent un minimum savent que ns ne sommes pas comestible pour eux et que les vrais prédateurs : »c’est nous » !
    Les attaques de requins sont tjs spectaculaires mais les serpents tuent 700 fois plus de personnes alors que par an je crois que l’on recensse 10 attaques /an (qui ne sont pas mortelles )
    Aussi je vais directement à l’essentiel :les requins sont massacrés chaque année et uniquement pour récupérer les ailerons.
    en Chine c’est un met très prisé qui donne une capacité sexuelle « hors du commun « ;c’est grotesque .Il éxiste des pharmacies en Chine qui vendent les fameuses pillules bleues (viagra)ou rouge(xialis) ça marche à 200% et on arrête de massacrer 200 millions de requins chaque année .Ces prédateurs sont nécéssaires comme les fauves d’Afrique .Ils sont dont un passage obligatoire pour assurer les diférentes générations de poissons ;ils s’occupent des faibles et des malades .Déjà lors d’un voyage aux Maldives , en 15 jours , j’ai croisé 2 requins qui se sont sauvés et qui étaient à 40 mètres de moi.c’était il y a 2 ans .Il faut faire un moratoire et là ce n’est pas un problème de surpopulation , c’est un problème de traditions qui n’ont plus lieux d’éxister .Quand on sait que les requins mettent un temps fou à se reproduire , à ce rythme là d’ici 15 ans il nous faudra ressortir des documents de national geo pour en voir ou bien se rendre ds des aquariums .Il faut arrêter le massacre .Merci
    fabrice Nicolaïdes

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