Ma première narcose

Ma première narcose

La narcose ou ivresse des profondeurs, est un phénomène due à un excès d’azote lorsque que l’on plonge trop profond. C’est exactement comme si on était bourré, ça peut paraître rigolo comme ça mais il vaut mieux faire attention car sous l’eau cela peut devenir dangereux. La narcose arrive généralement vers les 40 m, voir un peu avant si on à pas l’habitude.

J’ai rarement ressenti la narcose, en tout cas, j’ai appris à la gérer mais la première fois ça m’a fait tout drôle. C’était à Marseille alors que j’étais fraîchement niveau 2.

Ce jour là, je plongeais avec un moniteur sur le site des Farillons, on décide d’atteindre directement les 40 mètres pour finir tranquillement la plongée sur le tombant.

J’adore ce moment où l’on descend dans le bleu d’un coup, c’est comme une chute libre, on ressent la pression qui devient de plus en plus forte, l’air qui se durci de plus en plus, et un sentiment de bien être nous envahi peu à peu.

Donc nous descendons rapidement pour arriver dans la zone des quarante mètres et on commence à explorer le fond tranquillement, je me sentais super bien comme à chaque fois que je suis dans l’eau, peut être mieux que d’habitude.

Je pensais maîtriser parfaitement la situation, sauf que je n’arrêtais pas de vérifier mes instruments (manomètre et ordinateur) en fait j’étais incapable de mémoriser mes paramètres.

Je suis narcoséEnsuite le moniteur m’a demandé combien d’air il me restait dans ma bouteille, je devais lui faire le signe 90 bars, c’est à dire avec la main montrer neuf doigts, c’est pourtant pas compliqué, il suffit d’en cacher un (le pouce généralement, c’est plus pratique) et bien là, impossible, j’ai croisé mes doigts dans tous les sens, j’étais incapable de montrer mes neuf doigts d’un coup, j’étais en train d’imiter la pieuvre.

Après plusieurs reprises j’ai enfin réussi, j’ai voulu alors contrôler que je ne m’étais pas trompé (autre signe de narcose que de douter de soi) et j’ai découvert que j’avais raconté n’importe quoi car il me restait 120 bars et non pas 90. Là j’ai éclaté de rire sous l’eau et j’ai compris ce qu’il m’arrivait. Dans ces cas là, il suffit de remonter de quelques mètres et la narcose disparaît.

Cette anecdote peut paraître amusante mais la narcose est la cause de bien des accidents en plongée, car trop narcosé on peut tout simplement perdre le sens de l’orientation et confondre le haut et le bas.

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24 Comments

  1. says: Sand

    oui moi aussi… mais je suis que niveau un pour le moment alors bon… je descends pas à plus de 18 M 🙂 mais dans le futur…aie aie!!
    c’est vrai qu’on est bien quand on descends … petit à petit on se sent apaisé, non?

  2. says: Denis

    Joelle > faut pas , suffit de faire gaffe et de ne pas depasser ses limittes

    Sand > oui plus tu descends plus tu te sens mieux, mais moi de toute façon dès que je plonge je suis heureux alors je ne vois pas trop la différence.

    Sandra > un malaise vagal , non comme si tu étais bourré 😉

  3. says: Le Tribulateur

    Ca ne m’est jamais arrivé. Car je n’ai jamais encore dépassé les 30 mètres.
    Et oui, plus de 100 plongées au compteur, et jamais encore fait de profonde…

  4. says: Marie-Net

    J’ai eu une fois une narcose à 39.7m… je m’en rappelle !
    J’entendais comme des bruits de moteurs, et 15 000 questions sont arrivées dans ma tête. Or, il n’y avait pas un bateau dans les parages. C’était simplement les bulles que j’expirai qui vrombissaient dans mes oreilles. Je suis remontée d’1 mètre, et là, plus rien : le calme sous-marin était revenu.
    C’est vrai que ça fait un peu flipper. Le tout est de s’en rendre compte assez rapidement pour remonter… sinon tu te prends pour un dauphin et tu te fais appeler par les profondeurs. Enfin, il parait !
    Moralité, mieux vaut être bourré sur terre !

  5. says: laurent

    j’apprends plein de trucs grâce à toi sur la plongée ! Cela dit, c’est vrai que ça fait un peu flipper, en même temps, à te lire, on comprend qu’il faut toujours être en alerte et pour le coup, ça devient moins flippant…

  6. says: Denis

    Laurent > Si tu fais gaffe et tu respectes les consignes, sans jamais vouloir dépasser tes limites tout ira bien.

    Mimie > Non car pour être narcosé il faut avoir de l’air comprimé qui te délivre plus d’azote que d’oxygène, Jean Marc Bar descendait avec son propre oxygène dans ses poumons, mais là ça devient technique, on en parlera au bar.

    Sandra > peut être mais en même temps tu ne parle à personne sous l’eau 😉

  7. says: Mondemo

    Merci pour ce témoignage … amusant heureusement 🙂
    Perso … jamais encore ressenti cette tristement célèbre narcose, j’avoue que je l’appréhende a chaque fois, encore plus en tant qu’encadrante … que m’arriverait il avec des eleves ?!?

  8. says: Mondemo

    Merci pour ce sage conseil ;o)

    Au sujet de la narcose, t’avais suivi, il y a qq années une bande de parisiens branchouilles s’etaient reunis un soir dans un grand hotel afin de tester la narcose sous les dorures des salons en respirant de l’azote pendant qu’ils sirotaient des cocktails au champagne …. (grand soupir … )

  9. says: Un Monde Ailleurs

    Hum… en fait il semblerait qu’on puisse ressentir (ou seulement l’avoir, ce qui est plus dangereux) la narcose dès 25m… Pas obligé d’atteindre la zone des 40 pour être pris de narcose. Elle dépend aussi beaucoup de l’état physique du plongeur : si vous êtes fatigué(e) vous avez + de chances (?!) de subir la narcose dès 20m. Au mieux elle se traduit par un léger vertige, des papillons devant les yeux, voir un léger essoufflement. Dans ce cas, patientez quelques secondes à cette profondeur pour voir si ça passe, et surtout signalez-le à votre binôme, pour qu’il soit capable de vous assister à la remontée en cas de besoin.

    Le pire en fait, c’est de ne pas se rendre compte qu’on est narcosé, et ça effectivement ça peut se produire dans la zone des 40m : légère euphorie, insouciance, etc… on descend un peu plus, allez 42m, ça ne change pas grand-chose !… Et bien si : à cette profondeur, le moindre mètre est important. Alors méfiez-vous : un petit test bien simple consiste à faire du calcul mental pour se surveiller, si vous êtes capable de diviser ou multiplier à – 40m, ça devrait aller… 😉

  10. says: Denis

    Marie_Ange > J’ai la chance de ne plus trop sentir les effets de la narcose (enfin je dépasse rarement la zone de 40m) mais je reste toujours très vigilent sous l’eau. C’est à force de dire que rien ne peut nous arriver que les ennuis commencent. Tout est une question d’entraînement.

    Par contre je me suis amusé à faire des exercices de division sous l’eau et c’était plutôt affligeant, je me suis rassuré à la surface : j’étais aussi mauvais 😉

  11. says: Marie

    Donc la définition de la narcose selon toi, ce serait "excès d’azote, contenu dans l’air comprimé inspiré par notre organisme, du à l’augmentation de pression", c’est ça? (je fais un travail dessus pour le cours en fait).
    Sinon j’ai lu que des plongeurs étaient descendu à plus de 600 mètres.. Est-ce que c’est vrai? Et ce que j’aimerais surtout savoir, c’est comment ils ont fait? Parce que je ne pense pas que la technique de Valsalva puisse être utilisée jusqu’à tant de profondeurs pour éviter les problèmes de pression..

  12. says: Greenwich

    bjr a tous moi perso j’ai assister a a une scéne que j’oublierai jamais dans ma vie et je sais pas si c du a une narcose ou pas . y’avais la bouteille d’oxy quiu est a fais surface le plongeur aprés de trois a cinq minutes remonter par un le deuxiéme plongeur y’avais de la mousse qui sortais de sa bouche melangé avec du sang pendant beaucoup de temps ont a beau essayer de lui faire un massage cardiaque et tt ce ce qui est necessaire pour le secourir mais j’ai remarquer qu’il avais deja l visage bleu il etais deja mort j crois

    est ce que c du a la narcose ?

    merci de me repondre

  13. says: Denis

    Greenwich > Non, ça ressemble plutôt à un accident de de compression, ce qui est beaucoup plus grave, je comprends que cela t’ai marqué, ce n’est pas beau.

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