Mon souvenir du niveau 2 de plongée

Denis plongeur J’ai passé mon niveau 2 il y a déjà pas mal d’années mais je m’en rappelle comme si c’était hier.

J’avais déjà de nombreuses plongées à mon actif, et cela ne devait être qu’une formalité. J’ai choisi de le passer dans un club parisien très connu dont je préfère taire le nom…

Normalement le niveau 2 se passe en une semaine sur place si vous allez n’importe où ailleurs mais à Paris on ne rigole pas, surtout avec l’entraînement…

Donc, six mois pour le préparer en piscine et une semaine pour le valider en mer.
Je me suis donc rendu aux séances de piscine à des heures indécentes à me faire des longueurs idiotes avec des gens qui savaient à peine nager et à écouter de belles histoires de plongée par des moniteurs chevronnés, tous sur-diplômés de toutes les fédérations du monde. Et attention, pour eux la plongée ça rigole pas, c’est du sérieux !

Après 6 mois d’entraînement quasi militaire dans une ambiance relativement pourrie, on part pour une semaine de plongée en Corse…

J’étais quasiment le seul qui avait déjà plongé en mer, les autres avaient eu leur niveau 1 à l’arrache, ça promet pour le séjour.

La mer c’est ce qu’on appelle le milieu naturel, c’est à dire sans ligne d’eau, sans rebords tout autour et avec du courant et des vagues. Et là je me suis demandé où j’étais. Les moniteurs arrivaient à se perdre sur un site ultra facile où l’on avait plongé la veille, il y en a même un qui est arrivé à nous faire une vraie panne d’air.

Plongeur Ils enchaînaient conneries sur conneries mais avec une grande assurance. Une belle équipe de grandes gueules qui passaient leur temps à se vanter au lieu de donner des conseils utiles.

Je ne parle pas des gens qui passaient leurs niveau, ils étaient là pour apprendre, mais quand même quelle drôle d’idée de vouloir plonger quand on sait à peine nager.

Par contre ils étaient déjà tous super bien équipés (normal le club avait une boutique).

Et ces gens-là sont censés te remonter en cas de problèmes, ça fait peur. Des plongeurs qui ne pensaient qu’à enchaîner les niveaux sans aucune expérience, il y en a même un qui avait payé pour avoir le niveau 2 et 3 en même temps.

Si vous voulez un conseil, plongez pour vous faire plaisir et pas pour obtenir un niveau, le plus important c’est l’expérience et surtout quand vous plongez avec quelqu’un que vous ne connaissez pas, faites attention et demandez lui si c’est un plongeur parisien…

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16 Comments

  1. says: Joelle

    oué ben moi pareil j’ai bien galéré en piscine, bien sagement…. à la fin la prétention des moniteur vraiment gonflée.
    Ils étaient odieux.
    "que les moniteur PADI c’est des glands, nous on est des plongeurs, des vrais, on mise tout sur la sécurité"
    Tu parles, y en a pas deux qui te donnent les mêmes instructions.
    Tout sourire quand il est question de prendre ton pognon.
    De vrai cons au fond du bassin.
    Ils m’ont donné qu’une envie… m’enfuir.

  2. says: Marie-Net

    6 mois pour le CMAS 2 ! ouatch !!
    Alors qu’avec le PADI, c’est plutôt "you pay, you dive" !
    Je suis d’accord avec toi. L’important, c’est plutôt le nombre de plongées que tu accumules entre chaque niveau. Rien de mieux que l’expérience en milieu naturel pour apprécier des trucs comme le poumon ballast !

  3. says: Jean-Hub

    PADI; Put Another Dollar In …

    Moi, je l’ai passé avec une cinquante de plongées au compteur, en deux semaine à St Pierre en Martinique. C’était du sérieux, et c’était intensif. On avait des moniteurs béton qui savaient ce qu’il faisaient. C’était en 2005.
    Et je suis fier d’être niveau 2. 😉

  4. says: Cely

    Tiens, je sais pas qu’il y avait des niveaux en plongée (en même temps maintena t que j’y pense ça parait assez logique finalement), au moins je ne mourrai pas idiote ;o)
    Quant aux moniteurs-crétinos et à ceux qui passent les niveaux juste pour les passer, ma foi je crois que c’est le cas dans tous les sports…
    J’ai fait de l’équitation pendant longtemps, et je me souviens d’un club où on ne te laissait pas participer au cours de niveau suppérieur si tu n’avais pas le titre correspondant, même si ça faisait des années que tu étais au club, même si le moniteur connaissait parfaitement ton niveau réel…

  5. says: Olivier

    Et bien tu vois, je te suis à 100000% dans ta réflexion. Quand je plongeais, je le faisais par plaisir et quand j’en avais envie.
    Bon, là, je fais mon gros cou (dikkenek), ce n’est pas pour rien que le plongeur belge a une excellente réputation de plongeur vu les milieux où nous plongeons la plupart du temps. Pas de chance d’avoir une mer turquoise, chaude et claire à portée de la main alors on se rabbat sur les carrières sombres, froides et pas claires du tout (mélasse).
    Ce que tu as vécu en Corse, je l’ai vécu à plusieurs reprise en carrière avec des français (désolé). Des incompétants dangeureux et égoïstes. En palanquée de sécurité sur le ponton, on a une fois assisté un quasi blow up après un énorme bouillon de bulles! Le gars est sorti de l’eau au niveau du torse. On lui demande comment il se sentait pas de reponses, comme si il ne nous entendait pas. Son chef de palanquée est arrivé à ‘son aise’ pour lui dire qu’il ne devait pas faire de la sorte et ils ont replongé aussitôt! Vu le peu de remerciement que nous avons, nous les avons laissé. C’étaient les derniers dans la carrière!

    Je prenais mon pied de plonger en carrière, comme un jeu car nous étions confronté directement au danger (danger de perdre la palanquée dans la melasse par exemple) et la possibilité de mettre directement à profit tout ce que l’on t"enseigne. Et quand, tu te retrouves en mer, tu as une parfaite maitrise de ton sport sans te prendre la tête.

    J’imagine vraiment bien ce que tu as ressenti avec ce genre de comportement. Je ne suis jamais allé plus loin que CMAS 2* car j’étais heureux avec cela. Mais j’ai eu ces 2* après une année de cours axé sur les accidents pour que tu puisses vraiment faire attention. Maintenant les cours sont plus accessibles en temps et le côté sécurité est mis de coté. Dommage, car la plongée est un sport merveilleux dont les vrais plongeurs sont discrets!

  6. says: corine

    moi qui suis dans un club de plongée, je peux de dire qu’en effet il y a des supers cons qui se prennent très au sérieux et qui nous font croire que c’est achement difficile et compliqué la plongée… heureusement ils ne sont pas tous comme ça dans mon club, mais malgré tout j’ai fini par terminé de passer mon niveau II dans une structure à la Martinique en une semaine et ça c’est passé très simplement. Mon ami qui est un vieux plongeur, professionnel de surcroit, est ahuri de voir comme on nous met la pression et surtout de voir comment ça c’est compliqué. Quand tu penses que lui il n’a jamais eu de formation (en 75) et qu’il a appris à plongée sur le tas et en plus pour bosser…
    Bien que je suis toujours dans mon club histoire de garder contact avec les ami(e)s et pouvoir m’entrainer et participer aux plongées organisées j’écoute d’un air très amusé… il est certain qu’il faut pratiquer régulièrement la plongée pour faire son expérience, et la course au niveau ne m’intéresse pas beaucoup, je plonge pour me faire plaisir !

  7. says: Un Monde Ailleurs

    Hum… je n’ai jamais plongé en piscine. Et pas encore en carrière. Et les deux ne me tentent pas… 🙂

    Par contre, si j’ai rencontré effectivement quelques fois des "grandes gueules" sur le bateau qui, une fois sous l’eau, se montraient moins top qu’ils prétendaient l’être en surface, j’ai la plupart du temps croisé heureusement de très bons moniteurs, calmes, assurés, discrets et compétents. Ceux qui savent transmettre par la passion, et en toute sécurité.

    Et j’ai passé aussi mon niveau 2 dans des circonstances particulières… Je venais de vivre un an sur l’île Maurice, heureuse de plonger quasiment deux fois par jour. Je connaissais les sites par coeur. Puis je décide de m’installer sur l’île de La Réunion, toute proche. Quelques semaines avant mon départ, un ami me dit "si tu veux plonger à La Réunion et que tu présentes ton niveau 1 on va te limiter dans les 20m et tu vas souffrir…". Exact. Je remonte donc les manches de ma combi et je commence avec lui ma formation niveau 2. J’avais déjà environ 220 plongées à mon actif (en niveau 1, mais comme je plongeais toujours avec les mêmes disons que j’avais expérimenté d’autres profondeurs très, très souvent…). Une formalité.

    Puis un cyclone pointe son nez en fin de formation. La veille du cyclone j’enchaîne les remontées assistées sans problème, deux, trois, cinq fois. J’étais prête.

    Mais le cyclone passe… Un gros cyclone. Quatre jours après, ouf, nous pouvons ressortir en mer : et il est temps parce que le lendemain je prends le bateau pour emporter tous mes biens vers La Réunion. Il me faut donc passer l’examen du niveau 2 dans une eau encore très agitée, avec des courants violents, avec une visibilité réduite à moins d’un mètre (l’impression de plonger dans du lait jade !), etc… Je l’ai eu bien sûr, mais je ne suis pas prête d’oublier mon examen de niveau 2 ! 😉

    Mais le lendemain matin, juste avant de quitter l’île, je me suis offert une dernière plongée à Maurice, sur la Fosse aux Requins. Très agitée elle aussi, nous nous sommes arrêtés de compter à 38… 🙂

  8. says: benjamin

    La plongée, c’est une affaire de plaisir solitaire, ou la confiance en l’autre est pourtant primordiale.
    Pas de confiance, pas de palanquée. De mon coté je préfère refuser de descendre que de le faire sans une totale confiance.

  9. says: Denis

    Jean-Hub > c’est ce que je dis, faut plonger avec de locaux.

    corine > Ils se prennent aux sérieux car c’est leur business, c’est tout, alors on gonfle les pectoraux et on y va.

    Marie Ange > La piscine, je ne referais plus, la carrière ça ne me tente pas, faut être Belge pour ça 😉
    Par contre c’est vrai que sont qui ont la plus grande gueule hors de l’eau ne sont pas forcement les meilleurs plongeurs.

    Benjamin > je n’ai jamais refusé mais j’ai déjà engueuler quelqu’un sévèrement en sortant de l’eau car il avait fait n’importe quoi.

  10. says: bearcat

    félicitation, blog de passionnés.
    j’ai passé mon 1er niveau (padi) en rép dom et même si tu dis qu’il n’y a pas grand chose à voir, j’en garde un excellent souvenir car le moniteur: yann, un français, est un grand professionnel qui ne se la pète pas et qui est devenu un ami. D’ailleurs je repart bientôt à punta cana pour passer mon 2ème niveau avec lui car j’ai totale confiance.

  11. says: cbe317

    Bonjour,
    Je suis inscrit dans un club de plongée en région parisienne, et je prépare mon niveau 2 que je vais passer en Mai en Corse à Galéria. J’ ai aujourd’hui environ 70 plongées. Dans mon club, les moniteurs sont bénévoles et ils mettent l’accent sur le plaisir de plonger mais aussi sur la sécurité. Pour passer son niveau 2 il faut au moins une vingtaine de plongées en milieu naturel.
    Plusieurs moniteurs m’ont conseillé :"quand tu plongeras en autonaume, si tu n’as pas confiance en ton binome, ne plonge pas."
    Je trouve que le fait de s’entrainer en piscine tout au long de l’année, permet de garder une bonne condition physique. L’été dernier, je plongeais aux baléares avec un club pourtant sérieux et le capitaine du bateau s’est trompé de site (le GPS était en panne) et nous à mis à l’eau sur un site avec un très fort courant. Nous étions 2 avec le moniteur et j’ai été très content d’avoir fait des longueur de bassin toute l’année précédente, car mon binome qui ne plongeait que pendant les vacances nous a fait remonter au bout de 26 minutes d’immersion, au bord de l’essouflement et de la crise d’apoplexie. J’aurais bien continué une vingtaine de minutes de plus.

  12. says: gaston

    j ai passé l’année derniére mon niveau 1 à la ciotat.
    au cours du stage j ai eu plusieurs moniteurs, dont certain vieux routards.
    En les écoutant bien, ils étaient plein de bon sens.

    pour ca que cette année j’ai décidé de plongé et non de passer mon niveau 2. Ils disaient plus tu plongera plus tu auras de l’experience mieux tu comprendras ce que tu feras par la suite.

    Comme je dis toujours, le bon sesn ya que ca sauve les gens.

  13. says: amporaha

    C’est vrai que quand on plonge, il est vital de demander si les autres plongeurs plongent souvent car ne les connaissant ni d’eve ni d’adam, les catastrophes sont vites arrivées …une fois, on plongeait à Estartit et comme je venais d’avoir mon niveau 1,mon copain a voulu que je prenne un peu plus d’assurance avant nos prochaines vacances à Cuba(séjour plongées d’une semaine à Maria La Gorda) donc, pendant une plongée: passage dans une grotte, y’en à un qui m’a attrapé mon détendeur ni vu ni connu, j’ai fait ce qu’on venait de m’apprendre pour le récupérer tout va bien ,mais quand on est remonté, (c’était un espagnol) il s’est excusé en me disant qu’il croyait que c’était le sien !!! v’là le niveau !!! comme quoi, des fois il vaut mieux faire un sondage et s’écarter des cas sociaux….

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